Joseph Roques, né en
1754 à
Toulouse, mort dans cette ville en
1847, est un peintre toulousain.
D'origine modeste, Joseph Roques entre très jeune dans l'atelier du peintre toulousain Jean-Baptiste Despax. En même temps, il fréquente l'Académie. Il passe ensuite dans l'atelier de Pierre Rivalz. En 1772, il commence à exposer des copies d'oeuvres d'Antoine Rivalz et de Pierre Subleyras, ainsi qu'un portrait. En 1778, il remporte le Grand Prix de l'Académie avec Le meurtre de Philippe, père d'Alexandre le Grand. En 1779, il commence un séjour à Rome, où il rencontreJoseph-Marie Vien, directeur de l'Académie de France à Rome, qui l'accueille favorablement, puis Louis David, par leur ami commun, le sculpteur toulousain Bernard Lange. En 1781, il envoie à l'Académie de Toulouse Le tombeau d'Amyntas, où se révèlent les influences de Poussin. En 1782, de retour à Toulouse, il ouvre son propre atelier. Le 27 décembre 1783, il est nommé directeur de l'Académie de Montpellier, en remplacement de Jacques Gamelin. Dans sa production de cette époque, se détache le saisissant portrait d'Anne Raulet, veuve Gastambide, où apparaît la sincérité et l'humanité du portrait de « petites gens » jusque là voués au pittoresque. En 1786, à la mort de Pierre Rivalz, il retourne définitivement à Toulouse. Il produit beaucoup de portraits, des scènes de genre dans la manière de Greuze. La Révolution lui fournit des sujets comme, en 1790, La Fête de la Fédération, en 1793 La mort de Marat, en 1796 La fin de la Montagne... Il reçoit le jeune Dominique Ingres, alors élève de l'Académie des Arts. Après 1800, Roques rejoint les vues de David, ce qui se manifeste par sa Nativité de la Vierge à la basilique de la Daurade. Il devient le premier représentant du néo-clacissisme à Toulouse. Il envoie d'ailleurs à David ses élèves qui souhaitent poursuivre leur formation.
Joseph Roques demeure le peintre de Toulouse le plus important sous l'Empire et la Restauration. Il s'éteint en 1847, à un âge très avancé.
OEuvres
OEuvres de Joseph Roques conservées à Toulouse
- Au Musée des Augustins :
- Portrait d'Anne Raulet, veuve Gastambide
- Autoportrait jeune
- La Rose et le Bouton (portrait de Marie Guignon)
- Au Musée du Vieux Toulouse :
- Marie-Thérèse-Éléonore Guignon, dite Mademoiselle Lescot.
Notes
Sources et bibliographie
Jean Penent,
Le Portrait toulousain de 1550 à 1800, catalogue de l'exposition, Musée des Augustins, Toulouse, éditions Loubatières, 1987.